Les biographies de Rémersdael

 
 

Gilles STRAETMANS

Né à Rémersdael, le 30 avril 1893, décédé à Visé le 6 mars 1985.

Entré au conseil communal de Rémersdael en 1939, Gilles Straetmans, agriculteur de profession, est bourgmestre de la commune de 1960 à 1970. Actif dans la Résistance durant la Seconde guerre mondiale, il organise durant ces heures sombres le ravitaillement pour toutes les familles non agricoles du village.

Militant fouronnais de la première heure, considérant que la démocratie n'est plus respectée dans les Fourons, il renvoie au roi les décorations reçues à titre posthume pour son fils Joseph tombé en mai 1940 au fort d'Aubin-Neufchâteau.

Membre fondateur de l'Association régionale pour la Défense de Libertés en 1962, il participe à la sauvegarde de l'enseignement en français dans les Fourons en faisant transformer d'anciens garages [appartenant à la commune] pour y établir une classe gardienne. Aux élections du 23 mai 1965, Gilles Straetmans occupe la troisième place à la province sur la liste Droit et Liberté - nom donné à la liste Retour à Liège lors de ces élections - qui recueille 1.306 voix. Auxélections du 31 mars 1968, en guise de protestation au sort réservé à sa commune par la loi de 1962, il est présent sur la liste Retour à Liège, pour le scrutin provincial du Limbourg, aux côtés des cinq autres bourgmestres des communes fouronnaises élus en 1964 (Max Michiels pour Fouron-le-Comte, Honoré Wynams pour Fouron-Saint-Martin, Jean Ulrici pour Mouland, Philippe Pinckers pour Teuven, Joseph Crutzen pour Fouron-Saint-Pierre). La liste Retour à Liège totalisera 1.373 voix aux élections provinciales, soit 62,9% de l'électoral fouronnais, témoignant ainsi de l'attachement de la majorité de la population à la province de Liège. Il n'est cependant pas élu.


Jean-François Potelle (Encyclopédie du Mouvement wallon, tome III, 2001)

Rexiste avant la guerre 40-45?

Dans 'une réponse à un pamphlet de Volksunie qui accusait MM. de Sécillon et Straetmans d'avoir été rexistes, INTERIM écrit ceci dans le JOURNAL d'AUBEL du 1er septembre 1962..

Le fait d'avoir appartenu au rexisme avant la guerre ne constitue pas un fort grand crime. Nombreux étaient les citoyens belges qui, désireux de voir s'établir un peu d'ordre dans un système parlementaire qui s'en allait à la dérive, trouvaient l'action de Degrelle sympathique et adhéraient à son mouvement. Ce n'est que lorsqu'il tomba sous la coupe de Hitler et qu'il recruta des soldats, flamands et wallons, pour le front de Russie que c'eût été une faute de le soutenir encore. Ni le bourgmestre de Teuven, ni celui de Rémersdael n'ont commis cette trahison.